
L’Iran a libéré vendredi le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele après près de 15 mois de détention, lors d’un échange de prisonniers contre le diplomate iranien Assadollah Assadi, qui avait été reconnu coupable de terrorisme.
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BelgiqueLe Premier ministre Alexander de Croo a déclaré que l’homme de 42 ans était arrivé à Oman et a ajouté: “Si tout se passe comme prévu, il sera avec nous ce soir. Enfin libre!”
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères d’Oman a annoncé qu’il avait aidé à négocier un “accord d’échange” et qu’un Iranien précédemment détenu en Belgique était en route pour Téhéran.
L’Iran a annoncé que l’Iranien libéré est le diplomate Assadollah Assadi, qui a été emprisonné en Belgique pour un complot de 2018 visant à bombarder un rassemblement de l’opposition iranienne à l’extérieur Paris.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a tweeté qu’Assadi, “le diplomate innocent de notre pays… est maintenant sur le chemin du retour dans sa patrie et entrera bientôt dans notre Iran bien-aimé”.
Il a remercié Oman pour son rôle dans l’obtention de la libération. La Belgique a toujours insisté sur le fait que Vandecasteele était innocent et son procès truqué. Il a été condamné en janvier à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour “espionnage“, a déclaré à l’époque la justice de Téhéran. “Olivier a passé 455 jours en prison à Téhéran dans des conditions insupportables. Innocents”, a déclaré de Croo.
“Pour moi, le choix a toujours été clair. La vie d’Olivier est toujours passée en premier. C’est une responsabilité que je prends sur moi, que j’accepte. En Belgique, on n’abandonne personne.”
L’année dernière, La Belgique et l’Iran ont signé un traité pour permettre l’échange de prisonniers.
“Conditions insupportables”
Les détracteurs du pacte ont allégué qu’il ne ferait qu’encourager Téhéran à prendre des Belges en otage pour les utiliser comme monnaie d’échange pour demander le retour d’agents comme Assadi arrêtés pour des infractions terroristes en Occident.
Un groupe d’opposition iranien en exil, le Conseil national de la résistance en Iran (CNRI), qui était le cible du complot à la bombe de 2018a contesté le traité devant la Cour constitutionnelle belge.
Mais le gouvernement de De Croo a insisté sur le fait que l’accord était le seul moyen de gagner la liberté de Vandecasteele, et en mars, le tribunal a confirmé le traité, ouvrant la voie à l’accord de vendredi. Plus tôt ce mois-ci L’Iran libéré un Français, Benjamin Brière, et un citoyen franco-irlandais Bernard Phelan, mais continue de détenir deux douzaines d’étrangers que les capitales et les familles occidentales considèrent comme des otages.
Assadi était un diplomate iranien basé à Vienne, qui a été arrêté après avoir passé des explosifs à un couple iranien basé en Belgique qui devait se rendre en France pour bombarder un rassemblement du CNRI. Il a été arrêté en Allemagne alors qu’il tentait de retourner en Autriche, et extradé vers la Belgique où il ne bénéficiait pas de l’immunité diplomatique. Il a été reconnu coupable de tentative de meurtre “terroriste” et d’appartenance à un “groupe terroriste”.
Téhéran a protesté avec colère, mais sa peine a été confirmée en mai 2021 lorsqu’Assadi a choisi de ne pas faire appel.
(AFP)