
Le Conseil du Patronat du Québec craint les «effets néfastes» d’un projet de loi du gouvernement fédéral qui viserait à interdire les travailleurs de remplacement pendant les grèves d’une entreprise fédérale.
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Pour Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du Patronat du Québec (CPQ), les conséquences d’un tel projet de loi sont «loin d’être abstraites».
«Imaginez un arrêt des activités dans le secteur des transports où il n’est plus possible de s’approvisionner en pièces de rechange pour les véhicules d’urgence. Les ambulances, les voitures de police et les camions de pompier ne seraient plus fonctionnels pour assurer notre sécurité et protéger nos citoyens», a-t-il déploré jeudi dans un communiqué.
«C’est seulement un exemple de scénario catastrophe parmi tant d’autres qui pourrait se concrétiser avec ce que le gouvernement fédéral envisage», a-t-il ajouté.
À son avis, ce projet de loi pourrait également affecter «négativement» les investissements étrangers et la création d’emplois.
Selon le CPQ, certains experts auraient aussi constaté que les dispositions interdisant le recours aux travailleurs de remplacement ont pour effet général d’augmenter la probabilité du déclenchement d’une grève de 15 à 27 %, ainsi que d’en prolonger la durée.
«De toute évidence, l’adoption d’un projet de loi causerait plus de mal que de bien pour un problème qui n’existe même pas. La prudence est de mise», a conclu le président.