
Plus d’une douzaine de détenteurs de passeports occidentaux sont détenus en Iran, même après la libération vendredi du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele dans le cadre d’un accord d’échange entre la Belgique et l’Iran négocié par Oman.
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Droits affirment qu’ils sont innocents de tout crime et qu’ils sont détenus dans le cadre d’une politique délibérée de prise d’otages par L’Iran pour arracher des concessions aux gouvernements étrangers.
Téhéran insiste sur le fait que tous les étrangers détenus ont fait l’objet d’une procédure judiciaire appropriée. Les militants craignent qu’il n’y ait encore d’autres cas à confirmer.
États-Unis
L’homme d’affaires irano-américain Siamak Namazi a été en prison depuis son arrestation en octobre 2015 et est le détenu le plus ancien. Son père Mohammad Baquer Namazi, ancien responsable de l’UNICEF, a été arrêté en février 2016 alors qu’il se rendait en Iran pour tenter de libérer son fils.
Ils ont tous deux été condamnés à 10 ans pour espionnage en octobre 2016. Baquer, assigné à résidence depuis 2018, a vu sa peine commuée en 2020 et a finalement obtenu l’autorisation de quitter le pays pour des soins médicaux en octobre.
Morad Tahbaz, un irano-américain qui détient également la nationalité britannique, a été arrêté aux côtés d’autres écologistes en janvier 2018 et condamné à 10 ans de prison pour « complot avec l’Amérique ».
Le capital-risqueur irano-américain Emad Sharqi a été condamné à 10 ans de prison pour espionnage, ont rapporté les médias iraniens en 2021, affirmant qu’il avait été capturé alors qu’il tentait de fuir le pays.
Grande-Bretagne
Le militant anglo-iranien des droits des travailleurs Mehran Raoof a été arrêté en octobre 2020 et est détenu à l’isolement, a déclaré Amnesty International.
Allemagne
L’Allemande-iranienne Nahid Taghavi, la soixantaine avancée, a été condamnée à 10 ans et huit mois de prison en août 2021 après avoir été arrêtée dans son appartement de Téhéran en octobre 2020 et placée à l’isolement.
Jamshid Sharmahd, un Irano-Allemand, a été capturé par l’Iran en août 2020, alors qu’il voyageait à travers les Émirats arabes unis, selon sa famille, et accusé de terrorisme pour un attentat meurtrier de 2008. Sa famille a rejeté les accusations.
Il a été condamné à mort en février, un verdict qui a été confirmé par la Cour suprême et sa famille craint qu’il ne soit exécuté d’un jour à l’autre.
France
Cécile Kohler, responsable du syndicat des enseignants français, et son partenaire Jacques Paris ont été arrêtés en mai 2022 alors qu’ils visitaient l’Iran. Ils sont accusés d’espionnage.
Le consultant bancaire Louis Arnaud a été arrêté en septembre 2022 alors qu’il était en visite en Iran. Décrit comme “un grand voyageur”, il est incarcéré à la prison d’Evin dans des conditions de détention “extrêmement dures”, selon ses parents.
Un autre citoyen français est confirmé par Paris comme étant détenu mais son identité n’a jamais été révélée.
L’Iran a libéré plus tôt ce mois-ci le voyagiste Bernard Phelan, qui a également la nationalité irlandaise et a été arrêté en octobre, ainsi que le touriste Benjamin Brière qui avait été arrêté en Iran en mai 2020.
L’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah a été libérée en début d’année mais n’est toujours pas en mesure de quitter le pays.
L’Autriche
L’irano-autrichien Massud Mossaheb a été arrêté en janvier 2019 et emprisonné pendant 10 ans pour espionnage au profit d’Israël et de l’Allemagne. Il a été libéré en novembre 2022 pour raisons médicales car il souffre d’un cancer mais n’est pas autorisé à quitter l’Iran.
L’homme d’affaires irano-autrichien Kamran Ghaderi a été arrêté en janvier 2016 et condamné pour avoir travaillé avec des États hostiles à 10 ans de prison, à l’issue d’un procès qu’Amnesty a qualifié de “grossièrement injuste”.
Un troisième Autrichien, qui n’a pas été nommé, a été condamné plus tôt cette année à sept ans et demi de prison en Iran pour espionnage, selon Vienne.
Suède
L’universitaire iranien Ahmadreza Djalali, résidant en Suède, a été arrêté lors d’une visite en Iran en avril 2016 et condamné à mort en 2017 pour espionnage au profit du Mossad israélien.
Il a obtenu la nationalité suédoise alors qu’il était en prison. Sa pendaison a été reportée mais sa famille affirme qu’il reste dans le couloir de la mort.
Habib Chaab, un dissident irano-suédois, disparu lors d’une visite en Turquie en octobre 2020, s’est retrouvé en Iran accusé d’être une figure de proue d’un groupe séparatiste arabe et d’avoir perpétré des attentats à la bombe. Il a été condamné à mort et exécuté le 6 mai.
Espagne
Le citoyen espagnol et fan de football Santiago Sanchez Cogedor est détenu en Iran depuis octobre. Il a été arrêté alors qu’il tentait de se rendre à pied au Qatar pour la Coupe du monde de football.
(AFP)