
PHILADELPHIE | Vince Papale n’a pas enfilé l’uniforme depuis 1978, mais son improbable histoire, racontée en 2006 dans le film à succès Invincible, continue d’inspirer. Celui qui se décrit comme un membre des Eagles pour toujours continue de soutenir l’équipe qui l’a rendu célèbre.
Quand la vie de quelqu’un se retrouve au grand écran, incarnée par l’acteur Mark Wahlberg, c’est que l’histoire de cet individu est plus grande que nature.
Papale, qui jouait au football par plaisir comme receveur dans une ligue semi-professionnelle de Philadelphie, s’est fait remarquer par les Eagles en 1976, quand l’entraîneur-chef Dick Vermeil avait organisé un camp ouvert à tous. Il est parvenu contre toute attente à se tailler une place pendant trois saisons, même s’il n’avait jamais joué dans les rangs universitaires.
Toujours demandé
Croisé au hasard quatre heures avant le match de finale de conférence, lorsqu’il prenait la pose en compagnie de partisans près du stade, Papale, qui vit maintenant en Floride, a réitéré son amour inconditionnel pour les Eagles.
« Je viens encore voir le plus de matchs possible. Quand il y a des événements importants, les Eagles sont assez gentils pour m’impliquer. Ça me permet de rencontrer des gens, de signer des autographes et de redevenir un fan », a-t-il confié au Journal.
« C’est toujours comme ça. Je viens d’arriver, mes activités promotionnelles n’ont pas encore commencé et je pense que j’en suis rendu à ma 100e photo avec des partisans », a-t-il constaté en éclatant de rire.
Marqué à vie
Avec les Eagles, Papale s’est illustré sur les unités spéciales, lui qui avait même été nommé capitaine de cette facette du jeu par ses pairs. Il était devenu, à 30 ans, le plus vieux joueur recrue dans l’histoire à évoluer dans la NFL. Il a pris part à 41 rencontres avant qu’une blessure à une épaule le pousse à la retraite en 1979.
« Je serai attaché à cette équipe toute ma vie. Les Eagles et moi, c’est indissociable. J’ai été détenteur de billets de saison pendant que j’étais étudiant. Je rêvais d’être repêché par les Eagles.
« Même si un jour les Eagles essayaient de se débarrasser de moi, c’est impossible ! Avec le temps et le fait que les gens de partout ont pris connaissance de mon histoire avec le film, on dirait que je suis devenu irremplaçable ici », a ajouté l’homme de 76 ans.
Une relation unique
Aux yeux de celui qui a été surnommé Rocky, la relation entre la ville de Philadelphie et ses Eagles est incomparable.
« C’est dans l’ADN de cette organisation de s’impliquer dans son milieu. Quand tu signes pour jouer ici, tu comprends que devenir un Eagle, c’est aussi devenir un membre actif de la communauté de Philadelphie », a indiqué celui qui a survécu au cancer du côlon en 2001 et qui donne depuis des conférences motivationnelles.
Hissé au rang de légende dans sa Pennsylvanie natale, n’allez surtout pas parler en mal à Papale des partisans des Eagles.
« Les fans ici ne sont pas si méchants que ce que les gens disent sur eux. Ce fameux père Noël dont tout le monde parle encore [NDLR incident survenu en 1968], il méritait de se faire huer et de recevoir des balles de neige. Il était complètement saoul, il harcelait les cheerleaders et les gens ne pouvaient pas le blairer », a-t-il lancé.
Voilà, la vraie histoire est enfin étalée au grand jour…
NFL EN BREF
Deux Québécois près du but
Les joueurs de ligne offensive québécois Matthew Bergeron et Sidy Sow continuent de se mettre en valeur dans l’œil des recruteurs de la NFL.
Bergeron, un bloqueur originaire de Victoriaville qui s’est illustré à l’Université de Syracuse, se retrouve en Alabama, cette semaine, pour le Senior Bowl. Il s’agit du plus gros match d’étoiles pour les finissants universitaires devant le gratin de la NFL.
Sow, un garde de Bromont, a lui aussi bien joué cette saison avec l’Université d’Eastern Michigan. Il a bien paru au NFLPA Collegiate Bowl de Pasadena, cette semaine, en Californie. Il a même reçu une invitation au camp d’évaluation de la NFL (Combine), qui se tiendra à Indianapolis du 27 février au 6 mars. Bergeron y sera aussi, et c’est la première fois que deux Québécois seront de l’événement.
Hamlin bien en vie
Des tordus ont commencé à prétendre, la semaine dernière, que le maraudeur des Bills Damar Hamlin était mort à la suite du vaccin contre la COVID-19 et que c’était plutôt une doublure qui avait été présentée aux partisans lors du match des Bills de dimanche dernier.
Au cours du week-end, Hamlin s’est adressé aux partisans dans une vidéo. « Je suis reconnaissant envers tout le monde pour le soutien. Je sais que ça ne suffit pas d’être reconnaissant. Ce n’est que le début de l’impact que je voulais avoir sur le monde et je veux continuer de réaliser de grandes choses. Je ne pourrais rien faire sans vous et je suis impatient de vous amener avec moi dans cette aventure », a-t-il dit.
Brady n’irait pas à Miami
La saison de Tom Brady avec les Buccaneers vient à peine de prendre fin que déjà, les spéculations vont bon train.
Plusieurs enverraient le légendaire quart-arrière de 45 ans à Miami, s’il décidait de ne pas opter pour la retraite. Selon l’informateur Adam Schefter, du réseau ESPN, les Dolphins ne seraient finalement pas intéressés par les services de Brady.
L’équipe souhaiterait continuer de miser sur le jeune Tua Tagovailoa, malgré les trois commotions cérébrales subies cette saison. À suivre, car ce n’est que le début d’une longue valse de rumeurs dans les semaines à venir concernant l’avenir de Brady.