

BERTRAND GUAY / AFP
Emmanuel Macron a déclaré ce mercredi 21 décembre que l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan était peu probable, dans une interview à plusieurs médias.(Photo : Le président français Emmanuel Macron parle lors d’une conférence de presse le dernier jour du sommet des chefs d’État de l’OTAN à Madrid, le 30 juin 2022.)
INTERNATIONAL – Peur de la réaction de Poutine. Le président français Emmanuel Macron a estimé ce mercredi 21 décembre qu’une entrée de l’Ukraine dans l’Otan serait vécue par la Russie comme une confrontation. Son adhésion n’est pas le « scénario le plus vraisemblable », a-t-il annoncé dans un entretien à plusieurs médias.
« L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel. Ce n’est pas avec cette Russie-là que vous pouvez l’imaginer », a-t-il déclaré aux quotidiens français Le Monde, américain Wall Street Journal et libanais An Nahar, au soir de la première rencontre « physique » entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky.
Des « garanties de sécurité » aussi pour la Russie
« Que l’Ukraine entre ou non dans l’Otan – et ce n’est pas le scénario le plus vraisemblable – il faudra lui donner des garanties de sécurité d’autant plus robustes qu’elle a été agressée par la Russie », poursuit-il. Emmanuel Macron insiste sur la nécessité d’accorder ces « garanties de sécurité » à l’Ukraine mais aussi à la Russie à l’issue du conflit ukrainien, position qui lui a valu de vives critiques à Kiev et en Europe de l’est.
« À la fin, il faudra mettre tout le monde autour de la table. Et donc que tous les Européens et les Occidentaux qui me donnent des leçons de morale m’expliquent avec qui ils se mettront autour de la table », a-t-il lancé. « Moi, je n’ai pas envie que ce soient les Chinois et les Turcs seuls qui négocient le jour d’après », a-t-il souligné en référence notamment aux efforts de médiation de la diplomatie turque.
Le président français a aussi de nouveau plaidé pour l’autonomie stratégique de l’Europe, au sein de l’Otan, mais dans une moindre dépendance vis-à-vis des États-uniens. « Il n’y a pas d’architecture de sécurité de l’Europe sans autonomie stratégique, dans l’Otan et avec l’Otan, mais pas en dépendant de l’Otan », a-t-il souligné.
« Une alliance, ce n’est pas quelque chose dont je dépends, c’est quelque chose que je choisis (…) Nous devons repenser notre autonomie stratégique », a-t-il insisté. « L’Europe doit gagner en autonomie technologique, capacitaire, y compris par rapport aux États-Unis », a martelé le président français.
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