
Le Conseil Représentatif des Institutions Juives (CRIF) a dénombré 436 actes antisémites réalisés en France en 2022, un chiffre en baisse de 26 % par rapport à l’année précédente, selon un communiqué publié ce mercredi 25 janvier. De son côté, le ministère de l’Intérieur n’a pas confirmé les données avancées par l’institution.
L’antisémitisme serait en recul progressif sur le sol français. Le Conseil Représentatif des Institutions Juives (CRIF) a dénombré 436 actes antisémites réalisés en France en 2022, selon un communiqué publié ce mercredi. Ce chiffre serait en baisse de 26 % par rapport à l’année précédente.
Communiqué du Crif – Persistance des actes antisemitismes en 2022 @Yonathan_Arfi : “Nous avons la responsabilité d’identifier et de combattre les formes traditionnelles de l’antisémitisme comme ses formes contemporaines”. https://t.co/jRGLTkwVtr
— CRIF (@Le_CRIF) January 25, 2023
Pour obtenir ces données, le CRIF s’est appuyé sur le rapport annuel d’une organisation privée, le Service de protection de la communauté juive (SPCJ), publié ce mercredi, selon l’AFP. De son côté, le ministère de l’Intérieur n’a pas confirmé ces statistiques, assurant seulement qu’une communication ultérieure sera effectuée à ce sujet.
Une baisse des actes antisémites à relativiser
Malgré le rapport encourageant du CRIF, Emmanuel, membre du bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), a estimé pour CNEWS que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. «Il y a une communication gouvernementale qui tend à démontrer que les actes antisémites diminuent alors que notre organisme, le BNCVA, traite de plus en plus de cas», a assuré ce dernier.
Le président du CRIF a également tenu à relativiser ce chiffre puisqu’il s’appuie uniquement sur les plaintes enregistrées dans les commissariats. 53 % de actes antisémites recensés ont porté atteinte à des personnes et 10 % étaient des agressions physiques violentes. Les derniers en date étant les tags découverts dans le 9e arrondissement de Paris il y a deux jours.
Les victimes se sentent délaissées par la justice
Toutefois, toutes les victimes n’osent pas toujours porter plainte, se sentant parfois délaissées par la justice.
«Le jugement rendu en comparution immédiate fait que le suspect dort chez lui le soir même, malgré les coups de marteau, la détention de drogue ou encore la possible préméditation de l’acte. La victime sait que ses agresseurs sont dans la nature et qu’ils ont déjà menacés qu’ils reviendraient», a expliqué Emmanuel sur CNEWS.
Selon le CRIF, 61 % des actes antireligieux portant atteinte aux personnes sont dirigés contre des Juifs.