Les amis et parents de l’adolescent de 13 ans mortellement percuté par une voiture à Montpellier après le match France-Maroc se sont réunis lors d’une marche blanche ce mardi, témoignant de leur douleur.
Alors qu’une marche blanche s’est tenue ce mardi à Montpellier pour rendre hommage à Aymen, cet adolescent de 13 ans mortellement fauché par une voiture après le match France-Maroc, ses proches font part de leur émotion. Mais aussi de leur incompréhension.
“C’est impossible, je l’ai vu la journée et le soir, il n’était plus là”, témoigne l’un de ses amis pour France 3 Occitanie. “C’était mon pote, mon collègue depuis tout petit, on a grandi ensemble”, ajoute-t-il. Said, 20 ans, le grand frère de l’adolescent, a également confié sa douleur.
“Je ne le montre pas, mais je suis brisé à l’intérieur”, rapporte Midi libre.
“C’était le chouchou mon petit frère. Vous avez vu le monde qui manifeste son soutien? Même des gens qu’on n’a jamais vus.”
“Mon frère était un ange”
Lors de la marche blanche, le jeune homme a pris la parole devant le millier de personnes réunies. “Nous sommes tous brisés”, relate encore le quotidien régional. “Mais on ne peut rien faire. C’est la vie.” Le grand frère de la victime a par ailleurs ajouté juste avant les obsèques du garçon:
“Mon frère était un ange, il n’a pas de péché.”
Le cousin d’Aymen a également évoqué un adolescent “serviable”, qui “venait souvent aider ma mère à porter des sacs”, a-t-il confié au Midi libre.
“Il était aimé, tout le monde l’appréciait.”
“Ils sont dévastés, la maman est dévastée”, a expliqué à RMC Nadia, une amie de longue date de la famille. “Elle a une force, elle reçoit les gens, elle remercie tout le monde. Ils sont pour la paix, ils ne veulent pas de conflit, ils veulent que ça s’arrête et que ça s’apaise.”
“Solaire, plein de joie et de bonne humeur”
Un adolescent décrit comme “solaire, adorable, plein d’énergie, de joie et de bonne humeur”, avait rendu hommage son professeur d’histoire-géographie lors d’une cérémonie organisée dans son collège. Son enseignante d’arts plastiques avait également raconté qu’Aymen aimait “demander à la fin des cours s’il avait bien travaillé”.
Une semaine après la mort d’Aymen, le suspect, qui a pris la fuite, a été formellement identifié mais est toujours recherché. Le 14 décembre dernier, à l’issue de la demi-finale de la Coupe du monde de football, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées dans le quartier de la Mosson-La Paillade, à Montpellier, pour fêter la victoire de la France et célébrer le parcours de l’équipe marocaine.
Un automobiliste avait alors subitement fait demi-tour et percuté le garçon. Il avait été transféré en état d’urgence absolue à l’hôpital où il était décédé. Des tensions avaient alors éclaté dans plusieurs quartiers de Montpellier. La famille d’Aymen avait appelé “au plus grand calme” et exprimé sa “confiance dans les institutions de la République”.
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