
RÉCIT – En annonçant un mouvement social pour Noël, les contrôleurs ont exacerbé la rancœur des Français pour le groupe ferroviaire.
Mouvements sociaux à répétition, trains bondés, en retard ou supprimés, défaut de signalisation ou accident voyageur… Les clients de la SNCF supportent de moins en moins ce calvaire qu’ils endurent bien souvent en silence. En annonçant une grève pour le week-end de Noël, un collectif de contrôleurs à la SNCF, en dehors du contrôle des syndicats traditionnels, a semble-t-il franchi les limites du tolérable. Alors même que des augmentations de salaires conséquentes (près de 12 % entre 2022 et 2023) avaient été promises.
En famille ou entre amis, les langues se délient, et nombreux sont ceux qui ont de mauvais souvenirs d’un récent déplacement en train. «La semaine dernière, j’ai passé vingt heures dans les transports pour seulement quatre allers-retours entre Paris et Goussainville, sur la ligne D du RER francilien» (exploitée par la SNCF, NDLR), déplore Céline, cadre parisienne.
On est pris en otage avec la SNCF qui a le monopole du ferroviaire. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais je suis devenue partisane de la privatisation
Céline, cadre parisienne
«Tous les jours sans exception, les panneaux d’affichage indiquent “trafic perturbé” ou “ralenti”. La qualité du…
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