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Le gouvernement britannique a promulgué lundi de nouvelles mesures pour accélérer l’expulsion des criminels étrangers, réprimant certains qui ont demandé la protection de la loi britannique en tant que prétendues victimes de “l’esclavage moderne”.
Il cite le cas d’un violeur condamné qui a fait appel d’une décision du Home Office (ministère de l’Intérieur) de l’expulser de Grande-Bretagneen prétendant avoir été victime de gangs criminels se livrant à la traite des êtres humains.
Il a été libéré sous caution en attendant l’appel, a commis un autre viol et reste au Royaume-Uni, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
“Il est totalement injuste que les véritables victimes de l’esclavage moderne puissent attendre plus longtemps pour recevoir les protections dont elles ont besoin en raison de l’abus flagrant du système”, a déclaré la ministre de l’Intérieur Suella Braverman dans un communiqué.
“Les changements qui entrent en vigueur signifient que si vous avez commis une infraction, nous avons le pouvoir de refuser vos protections et de vous expulser de notre pays”, a-t-elle déclaré.
Les mesures prenant effet en vertu d’une nouvelle loi sur la nationalité et les frontières signifient que les travailleurs sociaux du ministère de l’Intérieur pourront à l’avenir exiger des preuves d’esclavage moderne, plutôt que de croire la victime sur parole.
Cela pourrait inclure des preuves d’un travailleur caritatif ou d’un policier qui a aidé à sauver la victime.
Mais les changements ont été critiqués par des groupes de défense des droits pour saper les protections des véritables victimes. Une initiative Braverman – pour voler à travers la Manche migrants au Rwanda pour une réinstallation permanente – a déjà été bloqué devant les tribunaux.
La National Crime Agency britannique a signalé en novembre que des groupes criminels albanais en particulier manipulaient le National Referral Mechanism (NRM), qui est en cours de réforme dans le cadre de la nouvelle loi.
Créé en 2009 pour aider à protéger les victimes de la traite des êtres humains, le NRM est utilisé pour les identifier et les orienter vers les agences gouvernementales britanniques afin de s’assurer qu’elles reçoivent un soutien approprié.
S’ils sont surpris en train de travailler dans des fermes de cannabis ou d’autres entreprises criminelles, les migrants albanais ont été entraînés à affirmer qu’ils sont victimes de l’esclavage moderne et à s’adresser au NRM, selon le rapport de l’agence criminelle.
En décembre, Premier ministre Rishi Sunak a annoncé un nouvel accord avec l’Albanie pour endiguer le flux de migrants du pays traversant la Manche sur de petits bateaux en provenance d’Europe continentale.
L’accord n’est intervenu qu’après que le gouvernement de Tirana a demandé des excuses pour une “campagne” anti-migrants dans les médias britanniques, à la suite d’une rhétorique incendiaire de Braverman.
Mais le ministre a maintenu une ligne dure, au grand plaisir de la droite conservatrice soucieuse de montrer que la Grande-Bretagne peut contrôler ses frontières après le Brexit, et la répression est l’une des cinq priorités promises par Sunak pour cette année.
“Nous devons empêcher les gens d’exploiter nos lois sur l’immigration et l’asile”, a déclaré Braverman dans un communiqué lundi.
“Et je suis personnellement déterminé à sévir contre ceux qui abusent de la générosité du public britannique et emmènent notre pays en balade.”
(AFP)