
Les produits festifs ont vu leur prix s’envoler en moyenne de 11% à 12,5%, estiment les cabinets spécialisés NielsenIQ et IRI. De quoi alourdir la facture pour les ménages.
Et si l’inflation venait gâcher la fête ? Alors que nombre de produits phares des repas de Noël comme du réveillon sont frappés par des pénuries – qu’il s’agisse du foie gras, des chapons ou de la dinde -, les prix de ces denrées associées à cette période de l’année s’envolent. Les panélistes NielsenIQ et IRI, fins observateurs des prix dans les grandes surfaces, estiment que les produits festifs ont, depuis Noël 2021, vu leur prix augmenter quasiment au même rythme que l’inflation globale des produits alimentaires : 11,3% selon NielsenIQ et 12,5% selon l’IRI.
En apéritif, selon les experts, le champagne a pris plus de 6% entre novembre 2021 et novembre 2022. En entrée ensuite, l’incontournable foie gras a vu son prix flamber en raison de la grippe aviaire : les hausses atteignent près de 15% pour le foie gras en conserve, et entre 12 et 13% pour le foie gras frais. L’augmentation est plus forte encore pour le pain à toasts, qui a bondi de 17%.
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Ceux qui préfèrent le saumon fumé en entrée subissent aussi l’inflation : son prix moyen a grimpé de près de 10% en un an. Et s’il vous prend l’envie de l’accompagner de blinis, ceux-ci ont aussi flambé de près de 10%. Les amateurs de grenouilles et d’escargots surgelés voient aussi la note gonfler de près de 14%. Quant aux huîtres, ni l’IRI ni NielsenIQ ne disposent de données, mais sur le marché de Rungis, qui sert essentiellement les petits commerces et les restaurateurs et moins la grande distribution, le prix grossistes a grimpé en moyenne de 17%, selon Le Parisien.
Le prix des bûches glacées s’envole
En plat de résistance, même constat. Les volailles entières coûtent 18,6% plus chères qu’à Noël dernier. À Rungis, le chapon s’est envolé de 14%, selon Le Parisien. Quant aux Saint-Jacques surgelées, elles n’ont augmenté, en grandes surfaces, «que» de 5,4%. Les accompagnements ne sont pas en reste : tant les marrons et châtaignes que les cèpes voient leur facture exploser, de 11,9% et 6,3% respectivement. Le rayon boissons n’est pas épargné non plus, l’étiquette moyenne des vins a augmenté de 8,6%. Enfin, en dessert, les bûches glacées sont, selon l’IRI, le produit festif qui a le plus augmenté en un an, de l’ordre de 22,4%. Les confiseries de chocolats ont de leur côté pris près de 5%.
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Résultat, avec cette inflation, le budget moyen prévu des Français pour le repas de Noël a augmenté de 10 euros par rapport à 2021, selon un récent sondage CSA Research pour Cofidis. Il s’élève cette année à 127 euros. Un poste de dépenses de fêtes qui semble protégé par les Français, puisque, toujours selon cette étude, seuls 5% des Français interrogés ont l’intention de limiter leur budget repas.
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