March 20, 2023

Des résidents découragés par leurs voisins problématiques à Lachine implorent les policiers d’agir pour vider le «ghetto» de la rue Camille, où une femme a été poignardée samedi matin.

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«À part quelques patrouilles, rien n’est fait pour arranger la situation. C’est rendu qu’un seul bloc-appartements peut terroriser une rue au complet», dénonce Marilyne, une résidente de la rue Camille.

La mère de famille, qui a demandé l’anonymat, ne peut pas s’empêcher de penser à ses trois enfants, dont l’aîné entrera à l’école de la rue voisine en septembre. 


Femme poignardée à Lachine : le «bordel» de la rue Camille

Thierry Laforce / Agence QMI

«Mon conjoint et moi commençons à ne plus nous sentir en sécurité. C’est dommage, parce que je demeure dans le quartier Saint-Pierre depuis plus de 20 ans et c’était un endroit très paisible avant», déplore-t-elle.

Chaque semaine ou presque, les policiers sont appelés à intervenir dans le même bloc-appartements problématique, affirme Marilyne. Comme elle travaille à la maison, elle voit souvent les véhicules de patrouille passer dans sa rue.


Femme poignardée à Lachine : le «bordel» de la rue Camille

Thierry Laforce / Agence QMI

«Au jour de l’an, un patrouilleur qui était garé dans la rue nous a souhaité bonne année avec son porte-voix. Mais quand c’est rendu qu’il nous appelle ses amis de la rue Camille, c’est qu’il y a un problème», souligne-t-elle.

La goutte de trop

Samedi matin, une trentenaire a été poignardée dans son logement de la rue Camille, vers 11h. Plus tard dans la journée, les policiers ont arrêté un suspect de 47 ans déjà connu des policiers.

Toutefois, cet incident semble être la goutte de trop pour des résidents du secteur, qui exhortent la Ville à se débarrasser du «ghetto» ambulant. 


Femme poignardée à Lachine : le «bordel» de la rue Camille

Thierry Laforce / Agence QMI

L’immeuble problématique de la rue Camille abriterait une maison close, selon ses voisins. C’est d’ailleurs pourquoi il y aurait autant de va-et-vient dans la bâtisse, dont le prix des loyers est encore très faible.

«C’est triste, mais ça ne me surprend pas. J’ai vécu sur la rue Camille de 2015 à 2016 et malheureusement, ça n’a pas vraiment changé depuis. C’est un coin hyper défavorisé», souligne Vanny Ranger-Tremblay lorsqu’interrogé par le Journal.

«Ça fait 25 ans que la rue Camille, c’est le bordel», témoigne sur Facebook Sylvain Legault.

Escalade

Une recherche rapide sur les réseaux sociaux suffit pour trouver au moins une dizaine d’événements violents survenus sur la rue Camille dans les dernières années.

Depuis 2020, au moins quatre personnes ont été victimes d’attaques à l’arme blanche sur la rue, la plus récente datant de samedi.


Femme poignardée à Lachine : le «bordel» de la rue Camille

Thierry Laforce / Agence QMI

«Et il y a tous les événements qui ne sont pas médiatisés parce qu’ils ne sont pas assez importants, mais qui sont arrivés quand même», précise Marilyne.

«J’espère de tout cœur qu’il n’y aura jamais d’accident malheureux, quelqu’un blessé par erreur», ajoute-t-elle, visiblement éprouvée par la situation.

Au moment d’écrire ces lignes, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue.

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