
COUPE DU MONDE – Une fête gigantesque, démesurée. Après la victoire de l’Argentine pour son troisième titre de champion du monde de football, les avenues du centre de Buenos Aires sont gonflées de centaines de milliers de personnes, qui communient avec ses champions du monde, et en particulier Lionel Messi, qui sont rentrés la nuit précédente au pays.
Cette parade de victoire promettait dès le départ d’être incandescente. Ils avaient déjà été plus d’un million, selon la municipalité, jusque tard dans la nuit de dimanche pour fêter la victoire contre la France (3-3, 4 t.a.b à 2).
Ce chiffre devrait être dépassé sans mal en ce jour de fête, comme le montre les images dans notre vidéo en tête d’article. De partout, des banlieues de la capitale, de provinces, de Rosario à 300 km, ils et elles sont venus, profitant d’un jour décrété férié pour venir partager l’ivresse du troisième titre mondial, et ont envahi dès les premières heures de la matinée la capitale.
L’Obélisque au cœur de la fête
En fin de matinée, le bus des désormais « tri-campeones » a entamé son défilé depuis le siège de la Fédération argentine (AFA), et devait rallier l’Obélisque, au cœur de la capitale, point névralgique des célébrations. Son heure d’arrivée reste très incertaine, étant donné les milliers de supporters, marée agglutinée de maillot ciel et blanc, qui le ralentissaient déjà, quelques minutes après le départ.
Le climax de la journée doit avoir lieu en début d’après-midi, autour de l’Obélisque, sur l’itinéraire d’une grande boucle de 7 kilomètres que le bus des désormais « tri-campeones » argentins devait emprunter, par les larges avenues de la ville. Un changement d’itinéraire de dernière minute a été décidé, car emprunter l’Avenue 9 de Julio, l’un des plus larges du monde (140 m) paraissait a priori mission impossible, étant donné la foule compacte.
Près de quatre heures avant l’arrivée prévue du bus des joueurs à l’Obélisque, ils étaient déjà des dizaines de milliers, sans doute davantage, un océan de maillots ciel et blanc de l’Albiceleste. Le but de tous ces Argentins ? Célébrer, communier, juste « les » voir. « Juste pouvoir les regarder passer, c’est beaucoup ! Rien que si Messi nous regarde un moment dans les yeux quand je filmerai pour moi c’est bon ! » déclarait, hilare, Nicolas, 19 ans, venu à l’Obélisque avec une dizaine d’amis.
Lionel Messi doit rejoindre son Rosario natal, pour une nouvelle fête, un nouvel accueil en héros, désormais entré dans la légende, aux côtés de Diego Maradona. « On recevra Leo à Rosario, et on va continuer à le fêter, pour des mois, des années… », promettait mardi, radieux, Luciano Peralta, commerçant de 41 ans, venu à Buenos Aires partager cette « joie indescriptible, cette bénédiction, cette bouffée d’air, après tant d’années de crise économique ».
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