
Ce sont les vols moyens-courriers qui ont le plus augmenté (+24%) selon les derniers chiffres de la DGAC (direction générale de l’aviation civile).
La flambée des prix des billets d’avion a été une constante tout au long de l’année dernière. En moyenne, les prix au départ de métropole ont bondi de 21,7% selon l’indice de la DGAC, la direction générale de l’aviation civile. Le mois de décembre ne déroge pas à la règle avec une hausse de 20,6%.
Les raisons de cette inflation sont connues: l’augmentation forte du prix du kérosène et des salaires consentis par de nombreuses compagnies, celle des pièces détachées, ainsi que la forte reprise du trafic ont incité les opérateurs à appuyer fortement sur l’accélérateur tarifaire.
L’inflation est encore plus importante si on compare décembre de cette année avec le même mois en 2019, dernière année “nominale” pour le secteur aérien: +26,5%.
Flambée vers les DOM-TOM
Ces moyennes masquent évidemment quelques disparités. En 2022, les vols intérieurs n’ont augmenté “que” de 15,4% tandis que ceux vers les DOM-TOM ont pris plus de 20%.
Les prix vers l’outre-mer ont particulièrement augmenté l’an passé, rien qu’en décembre, les billets vers la Martinique ont explosé avec +59%, ceux vers la Guadeloupe ont progressé de 47%.
Cette flambée s’explique “notamment par le fait que les niveaux d’indice en 2019 étaient particulièrement bas”, peut-on lire dans le communiqué de la DGAC.
Mais sur l’année, ce sont les billets moyens-courriers (essentiellement les compagnies low-cost) qui ont le plus augmenté en moyenne avec +24% selon la DGAC. L’inflation a au contraire été moins forte sur les longs-courriers: +14,6%.
France: 86% du trafic de 2019 l’an passé
Malgré ces prix en forte hausse, l’année 2022 est un très bon millésime pour le secteur après deux années très difficiles dues au covid et aux restrictions de déplacement.
Selon les chiffres publiés par Eurocontrol, le trafic aérien a retrouvé l’année dernière 83% de son niveau de 2019, avant la crise sanitaire et ce malgré la guerre en Ukraine ou un début d’année marqué par le variant Omicron.
En France, ce chiffre se hisse à 86%, c’est mieux que l’Allemagne (75%) mais moins bien que l’Espagne (91%) et le Portugal (96%).
Les compagnies aériennes et aéroports européens ont accueilli environ 2 milliards de passagers l’année dernière, contre 2,42 milliards en 2019.
Pour cette année, Eurocontrol table sur un trafic atteigant 92% du volume de 2019.