March 24, 2023

La grève des chauffeurs d’autobus scolaires a officiellement été déclenchée ce matin pour une période de deux semaines, au grand dam des parents de quelque 6000 jeunes qui ont dû trouver un plan B et dont certains se disent « pris en otages ». 

« La dernière rencontre de vendredi n’a strictement rien donné, l’employeur est fermé à toutes négociations. Il a rapatrié les autobus et on se prépare au piquetage », a confirmé hier Hélène Thibault, présidente du syndicat des chauffeurs d’Autobus Tremblay & Paradis. 

Les syndiqués réclamaient notamment des augmentations de salaire conséquentes pour faire face à l’inflation et à la pénurie de main-d’œuvre, ainsi que 25 heures de travail garanties.

Toujours dans l’impasse sept mois après l’échéance de leur convention collective, les chauffeurs ont déclenché une grève qui devrait s’étendre sur deux semaines.

Plus de 6000 élèves qui fréquentent les établissements scolaires des centres de service des Découvreurs, de la Capitale, des Navigateurs et de la commission scolaire Central Quebec seront touchés. 

Un « calvaire » de deux semaines

Ce week-end, les parents dont les enfants seront affectés par la grève tentaient par tous les moyens de trouver une solution au problème de transport de leur jeune. 


Louis-Charles
Racine.
Père de 3 enfants

Photo tirée du Facebook de Louis-Charles Racine

Louis-Charles
Racine.
Père de 3 enfants

« À partir de [ce matin], j’ai trois enfants, dont une fille lourdement handicapée, à aller reconduire dans trois établissements différents… Et les rechercher en fin de journée ! », soupire Louis-Charles Racine. 

« Disons que je n’avais vraiment pas besoin de ça dans ma vie. Ça va être un calvaire pendant deux semaines », lâche-t-il. 

Même s’ils disent comprendre les démarches des chauffeurs, plusieurs parents déplorent le fait de subir les conséquences d’une grève dans laquelle ils ne sont pas impliqués.

« C’est plate parce qu’on a un peu l’impression d’être pris en otage », lance Chantale Royer, qui devra adapter son horaire en fonction des heures de classe de son fils, qui fréquente le Collège des Compagnons. 

Obligée de couper ses heures

Si certains sont parvenus à s’organiser en famille ou à faire appel au covoiturage, d’autres se sont résignés à faire manquer de l’école à leur enfant ou à couper dans leurs heures de travail. 

C’est notamment le cas de Marie-Andrée Laroche, qui a dû prendre des demi-journées de congé parental pour permettre à trois de ses cinq enfants de se rendre à l’école du Val-Joli.

« J’ai pu m’arranger avec d’autres parents tous les autres jours, mais le mardi, ce n’était pas possible. J’ai décidé de prioriser l’éducation de mes enfants », souligne celle qui est elle-même enseignante.  

Transport scolaire 

Plusieurs circuits non desservis

Centre de services scolaire de la Capitale 

  • 014 
  • 015 
  • 016 
  • 021 
  • 025 
  • 031 
  • 041 
  • 043 
  • 045 
  • 046 
  • 070 
  • 080 
  • 095 
  • 097 
  • 103 
  • 108 
  • 153 
  • 170 
  • 172 
  • 173 
  • 178 
  • 179 
  • 184 
  • 190 
  • 191 
  • 193 
  • 194 
  • 198 

Centre de services scolaire des Découvreurs 

  • 004 
  • 011 
  • 012 
  • 013 
  • 014 
  • 017 
  • 018 
  • 019 
  • 020 
  • 021 
  • 022 
  • 023 
  • 025 
  • 026 
  • 043  

Centre de services scolaire des Navigateurs 

  • Non indiqué 
  • Près de 400 élèves touchés 

Commission scolaire Central Quebec 

  • Non indiqué 
  • Une trentaine de trajets touchés 

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