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La présidente péruvienne Dina Boluarte a exhorté dimanche les législateurs à reconsidérer une proposition d’avancer les élections à plus tard cette année, promettant qu’elle proposerait une réforme constitutionnelle pour déplacer les élections générales en octobre si les législateurs ne le faisaient pas.
Législateurs devaient poursuivre le débat lundi après avoir rejeté la semaine dernière une motion qui ouvrirait la porte à la tenue d’élections cette année.
Le vote de vendredi a suscité la consternation de la présidente, qui est de plus en plus sous pression alors que des manifestations à l’échelle nationale appellent à sa démission.
Dans une adresse à la nation, Boluarte a également déclaré que si le Congrès ne reconsidérait pas la proposition de déplacer les élections, elle présenterait un projet de loi pour charger le prochain Congrès élu de superviser une “réforme totale” de du Pérou Constitution de 1993.
La constitution réformée serait soumise à un référendum, a déclaré Boluarte.
La colère du public a grandi après la mort d’un manifestant à Lima samedi soir, la première victime dans la capitale du pays depuis le début des manifestations en décembre.
Le bureau du procureur général du Pérou a déclaré dimanche qu’il avait ouvert une enquête préliminaire sur le mort d’un manifestant comme un homicide possible après qu’une autopsie a montré que la victime était décédée d’une blessure à la tête causée par un “élément contondant dur”.
Le bilan total des morts des troubles s’élève à 58, selon le médiateur péruvien, qui a publié dimanche une déclaration appelant les autorités à mettre fin à la violence.
“La manière d’agir la plus moralement répugnante est de laisser les gens mourir alors que vous avez entre vos mains le pouvoir politique d’apporter la paix et de changer la direction tragique d’aujourd’hui”, indique le communiqué.
(Reuters)