
Ironiquement présenté comme «dépité», le nouveau président de LR est accusé d’être à l’origine de prédictions «des plus aléatoires», de s’exprimer «sans aucune précaution d’usage» ou encore de lancer «des chiffres à la volée».
Le Figaro Nice
À Nice, la querelle de clocher entre Christian Estrosi et Éric Ciotti se poursuit. Et pour cause, le député des Alpes-Maritimes et président des Républicains a bien du mal à digérer les accusations le concernant dans une publication d’Info.nice.fr, le nouvel organe de communication de la municipalité, lancé au mois de septembre. Dans cette adaptation numérique du journal papier Nice Magazine, l’élu maralpin estime que certains de ses propos ont été exposés «de façon à les décrédibiliser», et a décidé de saisir par courrier le préfet des Alpes-Maritimes ainsi que l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), comme le confirme au Figaro l’un de ses collaborateurs.
Dans une publication du 9 décembre relative à la visite, à Nice, du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans le cadre de l’ouverture du chantier de l’Hôtel des polices, plusieurs paragraphes intitulés «les contre-vérités d’Éric Ciotti», critiquent le député et ses déclarations dans la presse et à l’Assemblée nationale concernant le projet. Ironiquement présenté comme «dépité», ce dernier est accusé d’être à l’origine de prédictions «des plus aléatoires», de s’exprimer «sans aucune précaution d’usage», de «semer le doute», ou encore de lancer «des chiffres à la volée».
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Dans ses courriers au préfet et à l’Arcom – que Le Figaro a pu se procurer -, Éric Ciotti dénonce «la dérive que prend ce site d’informations municipal en bafouant le principe de neutralité seulement trois mois après sa création.» Le président des Républicains juge par ailleurs «inconcevable qu’une collectivité finance sur fonds publics, un site dont le contenu relève de la propagande politicienne. En effet, exigence fondamentale de justice, l’impartialité est un devoir qui incombe également une administration municipale. Elle est une condition de l’acceptation de son pouvoir, en ce qu’elle vise à garantir que l’Administration ne soit pas déviée de ses finalités d’intérêt général.» Il invite dès lors le service de l’État et l’agence publique à se saisir de cette affaire et à prendre en conséquence, «les mesures qui s’imposent.»
La Ville de Nice récuse ces allégations et rappelle que son nouveau site internet n’est pas un média, «comme certains voudraient le présenter», mais «simplement la déclinaison digitale de Nice Magazine», un mensuel d’information municipale «comme toutes les villes françaises.» Et d’insister : «la volonté de la Ville est de privilégier et renforcer le lien entre la population niçoise et ses services.»
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