
Selon le dernier baromètre annuel de Malakoff Humanis – publié au mois de septembre – 20% des salariés ont eu un arrêt de travail pour des motifs psychologiques. Mais tous les professionnels ne sont pas logés à la même enseigne.
Des chercheurs néerlandais ont mené une vaste étude qui mesure le bonheur et l’épuisement chez les entrepreneurs au Pays-Bas. Selon eux, ces derniers consacrent davantage de temps à leur travail mais ne semblent pas en pâtir psychologiquement. “Les entrepreneurs ne sont pas plus à risque de burn-out que les salariés. En moyenne, le risque est en fait plus faible en raison des effets psychologiques positifs du travail entrepreneurial”, notent les chercheurs. Les résultats de cette étude ont été publiées dans le Journal of Business Venturing.
Moins de stress
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont suivi 348 entrepreneurs et 1 002 employés sur une période allant jusqu’à six mois. Tous ont rempli des questionnaires sur leur bien-être. Résultat ? Au vu des réponses, l’entrepreneuriat semble rendre les gens plus heureux.
“Le travail des entrepreneurs semble en fait entraîner moins de facteurs de stress quotidiens – tels que la pression du travail, la pression du temps et les tâches administratives – par rapport au travail rémunéré”, rapporte le professeur d’entrepreneuriat Martin Obschonka. Avant de poursuivre : “En outre, l’entrepreneuriat offre à l’entrepreneur un degré élevé d’autonomie de travail personnel. Tout cela conduit à un retour psychologique positif sur l’investissement substantiel que font les entrepreneurs en raison de leur grande implication dans le travail. En conséquence, leur travail leur donne non seulement plus d’énergie et un état d’esprit plus positif que les salariés en moyenne ; ils sont aussi plus heureux et plus satisfaits de leur travail”.
Cette étude a constaté que les entrepreneurs ayant une entreprise sans employés en particulier semblent courir moins de risques d’épuisement professionnel. Mais, au fur et à mesure qu’ils agrandissent leur entreprise et embauchent, la probabilité d’épuisement professionnel augmente.
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